Yannick
Favennec vient d’écrire à la nouvelle ministre l'Ecologie, du Développement
durable et de l'Energie, la socialiste Nicole BRICQ, sur "l'inquiétude que suscite la construction de la ligne à très
haute tension Cotentin-Maine et sur la nécessité de mettre en place une étude
épidémiologique indépendante auprès des habitants qui vivent sous les lignes
THT existantes".
Le
député mayennais a rappelé à la ministre que "cette ligne à très haute tension, destinée à connecter au réseau le
réacteur de type EPR qui est en cours de construction à Flamanville, traversera
une grande partie du nord-ouest mayennais – sur 59 kilomètres –
elle affectera 16 communes mayennaises".
Par
ailleurs, Yannick Favennec s’interroge sur l’attitude des écologistes en
Mayenne, concernant le nucléaire, et plus particulièrement l’EPR.
En
effet, le président de la République, François Hollande n'est pas favorable à
la sortie du nucléaire. Il a, à plusieurs reprises, jusqu’au débat du 2 mai
2012 avec Nicolas Sarkozy, clairement dit : "je préserverai ce qui me paraît être un progrès, c’est-à-dire
l’EPR (8 novembre 2011, 20 h de France 2)" ; "Je suis pour le nucléaire de nouvelle
génération", citant l'EPR de Flamanville (Manche), dont le chantier "sera poursuivi", (28
novembre 2011 sur BFMTV-RMC)» ; et rappelé le 2 mai 2012 qu’il garderait "le nucléaire comme source principale
de production de l’électricité".
Dès
lors, quelle crédibilité accorder au candidat Europe Ecologie-Les Verts/PS, sur
la 3ème circonscription de la Mayenne ? Il clame son refus de l’EPR
– et donc son opposition au gouvernement qu’il soutient et auquel participe sa
formation politique, notamment sa présidente, Cécile Duflot - participe à une
manifestation à Larchamp d’où il se fait expulser par les gendarmes mobiles qui
dépendent du ministre socialiste de l’Intérieur, Manuel Valls ?
Pour
le député mayennais "l’EPR de la
discorde met en lumière les oppositions graves qui existent entre les
écologistes et le parti socialiste. Il est déjà loin l’accord passé entre eux pour
fermer 24 centrales nucléaires. Le président Hollande a finalement décidé de
continuer l’EPR de Flamanville – et donc la construction de la ligne THT - et de
ne fermer que les deux réacteurs de Fessenheim, les doyens du parc atomique
d'EDF qui auront quarante ans en 2017 et 2018".