mardi 5 juin 2012

EPR : Yannick Favennec réclame une étude épidémiologique au nouveau gouvernement


Yannick Favennec vient d’écrire à la nouvelle ministre l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, la socialiste Nicole BRICQ, sur "l'inquiétude que suscite la construction de la ligne à très haute tension Cotentin-Maine et sur la nécessité de mettre en place une étude épidémiologique indépendante auprès des habitants qui vivent sous les lignes THT existantes".


Le député mayennais a rappelé à la ministre que "cette ligne à très haute tension, destinée à connecter au réseau le réacteur de type EPR qui est en cours de construction à Flamanville, traversera une grande partie du nord-ouest mayennais – sur 59 kilomètres – elle affectera 16 communes mayennaises".

Par ailleurs, Yannick Favennec s’interroge sur l’attitude des écologistes en Mayenne, concernant le nucléaire, et plus particulièrement l’EPR.

En effet, le président de la République, François Hollande n'est pas favorable à la sortie du nucléaire. Il a, à plusieurs reprises, jusqu’au débat du 2 mai 2012 avec Nicolas Sarkozy, clairement dit : "je préserverai ce qui me paraît être un progrès, c’est-à-dire l’EPR (8 novembre 2011, 20 h de France 2)" ; "Je suis pour le nucléaire de nouvelle génération", citant l'EPR de Flamanville (Manche), dont le chantier "sera poursuivi", (28 novembre 2011 sur BFMTV-RMC)» ; et rappelé le 2 mai 2012 qu’il garderait "le nucléaire comme source principale de production de l’électricité". 

Dès lors, quelle crédibilité accorder au candidat Europe Ecologie-Les Verts/PS, sur la 3ème circonscription de la Mayenne ? Il clame son refus de l’EPR – et donc son opposition au gouvernement qu’il soutient et auquel participe sa formation politique, notamment sa présidente, Cécile Duflot - participe à une manifestation à Larchamp d’où il se fait expulser par les gendarmes mobiles qui dépendent du ministre socialiste de l’Intérieur, Manuel Valls ?

Pour le député mayennais "l’EPR de la discorde met en lumière les oppositions graves qui existent entre les écologistes et le parti socialiste. Il est déjà loin l’accord passé entre eux pour fermer 24 centrales nucléaires. Le président Hollande a finalement décidé de continuer l’EPR de Flamanville – et donc la construction de la ligne THT - et de ne fermer que les deux réacteurs de Fessenheim, les doyens du parc atomique d'EDF qui auront quarante ans en 2017 et 2018".