" On a tiré
sur le Président ! ". Cette phrase, le 22 novembre 1963, vers 12h30
a fait le tour du monde en quelques instants, à coups de flashs spéciaux
sur toutes les ondes des postes de radio de l’époque.
JFK à Dallas quelques secondes avant son assassinat le 23 novembre 1963 à 12h30. |
J’avais 5 ans ... 50 ans après,
le mythe Kennedy est toujours là.
Chacun peut penser ce qu’il veut de John Fitzgerald Kennedy, il
n’empêche qu’il fut bien l’icône
d’une époque où l’on croyait que tout était
possible.
En ce qui me concerne, le personnage et le Président
me fascinent.
Le personnage ne peut pas laisser indifférent :
son sourire professionnel, son courage héroïque pendant la guerre, son rapport aux
femmes, ses problèmes de santé, ses
liens ambigus avec la mafia, son débat télévisuel contre Nixon ... Comme le définit
Frédéric Martinez dans l’ouvrage
qu’il lui consacre (Kennedy) :"Jack ne prend, ne donne
rien", mais selon le mot d’une de ses conquêtes, "
il apporte la vie. Ce n’est pas rien".
Quant au Président, 35ème
des États-Unis, après 1 036
jours au pouvoir, il restera comme un espoir fracassé, au
goût inachevé. Pourtant, je suis convaincu qu’il
aurait pu être un grand Président, un Président
qui tranche, un Président qui décide :
la conquête de l’homme sur la Lune, c’est
lui qui l’a souhaitée; la fin de la guerre froide et le début
de la détente, c’est lui qui les a initiés;
la 3ème guerre mondiale, c’est lui qui l’a évitée
(avec l’affaire de la crise des missiles de Cuba), le combat en faveur des droits civiques des Noirs américains, c'est lui qui la conduit...
Un demi-siècle après, pour les Américains,
son assassinat reste un traumatisme aussi fort que les attentats du 11
septembre.
Yannick FAVENNEC.