"Même si je suis très sceptique sur l’inscription
de la déchéance de nationalité dans notre Constitution car cela relève avant
tout du symbole et en aucun cas d’une arme de dissuasion massive contre le
terrorisme, j’ai pris la décision de voter la réforme constitutionnelle sur la
protection de la Nation.
Au-delà de quelques exigences
exprimées par le groupe UDI et qui ont été acceptées par le gouvernement (limitation
dans le temps de l’état d’urgence, liberté d’expression pendant cette période «particulière»,
…), l’esprit général de ce texte me paraît plus important que les calculs
politiciens, parce que l'intérêt général doit primer, face à la menace
terroriste qui pèse sur notre patrie.
Dans de telles circonstances, les
Français attendent de
leurs élus qu'ils soient unis, comme ils le furent d'ailleurs dignement au
lendemain des attentats; mais les Français attendent aussi du gouvernement qu'il prenne,
au-delà des symboles, des mesures concrètes et efficaces pour leur sécurité
quotidienne.
Comment pourrions-nous cautionner
l’envoi de nos avions militaires pour détruire des camps d’entrainement d’islamistes
radicaux où s’y
trouvent malheureusement parfois des Francais et, en même temps, refuser de
déchirer leur carte nationale d’identité ?
Je reconnais néanmoins que ce débat
ne doit pas occulter tous les autres sujets importants de notre pays (en
particulier celui de la dramatique situation économique et sociale dans
laquelle il est plongé) mais,
dans le contexte actuel, je n’ai pas voulu prendre la responsabilité de faire
échouer cette révision constitutionnelle.