Le
président de la République s’est exprimé hier devant les députés et sénateurs
réunis en Congrès à Versailles.
A
cette occasion, il a évoqué plusieurs chantiers, notamment celui de la réforme
des institutions.
En
tant que député UDI Les Constructifs,
je considère que cette réforme va dans le bon sens car il est plus que jamais
nécessaire de retisser un lien de confiance solide entre les citoyens et les
élus. Notre démocratie est forte de ses institutions. Il faut donc les
pérenniser tout en les modernisant.
Pour
autant, il faut se garder d’un antiparlementarisme aussi démagogique que
dangereux pour le fonctionnement de notre République.
Ainsi, si la diminution
du nombre de parlementaires peut paraître judicieuse pour les finances
publiques, il faut faire attention à ce que le critère retenu ne soit pas
uniquement celui de la population.
En effet, définir le nombre de députés au
prorata du nombre d’habitants dans les départements entraînera inévitablement
une représentation très faible des territoires ruraux par rapport aux
territoires urbains et la Mayenne pourrait se retrouver à terme avec deux
députés voire un.
Par
ailleurs, je considère que la limitation du nombre de mandat est une atteinte à
la démocratie. Le choix revient aux électeurs ! La question à laquelle il
faut apporter une réponse concrète n’est pas celle de la limitation du nombre
de mandats mais celle du statut de l’élu.
C’est en effet en permettant aux élus
d’avoir un véritable statut encadré et transparent, et qui prévoira des mesures
pour inciter les candidats à se présenter aux élections que nous permettrons
aux électeurs de choisir celui qui leur paraît le plus compétent pour défendre
leurs intérêts.