«La décision d’abaisser la vitesse de 90 à 80 km/h sur
l’ensemble du réseau routier secondaire, dès la 1er juillet
prochain, va s’appliquer de façon uniforme à un ensemble de routes aux
configurations et aux caractéristiques pourtant très variables, d’un
département à l’autre. Cela permettra certainement, sur certains tronçons, de
lutter contre l’accidentologie, mais parfois cela sera sans aucun bénéfice
évident pour la sécurité routière» explique le député UDI de la Mayenne.
Cette disposition
nationale va, d’abord, être préjudiciable aux habitants des territoires ruraux, d’une part parce que nos territoires sont presque exclusivement constitués de routes
départementales et, d’autre part, parce qu’elle va augmenter les temps de trajet du quotidien pour nos
concitoyens.
Si l’on ajoute à cela que les ruraux sont déjà confrontés
à l’augmentation du prix du carburant
et, souvent, à un déficit de transport collectif, c’est donc avec l’abaissement
de la limitation de vitesse à 80 km/h, la triple
peine pour la ruralité» explique Yannick Favennec.
C’est pourquoi, en tenant compte des impératifs évident
de sécurité routière, mais aussi de la nécessaire fluidité des mobilités du
quotidien, il faut être sur ce dossier
moins uniforme et plus pragmatique.
Par conséquent, on devrait laisser le président du conseil départemental, à
partir de sa connaissance du terrain et du réseau routier dont il a la gestion,
la responsabilité de définir les
portions de route ne présentant pas de dangerosité particulière où la vitesse
maximale de 90 km/h pourrait ainsi être maintenue».
C’est le sens de la proposition de loi que Yannick
Favennec vient de cosigner à l’Assemblée nationale