"J'ai besoin de vous pour expliquer à nos concitoyens la gravité de la situation" a lancé le Premier ministre à la foule présente, lundi 14 novembre à Vertou.
"Nous devons nous réformer pour faire face à la concurrence dans une mondialisation qui est rude" a clamé François Fillon à un public venu de Loire-Atlantique, mais aussi de Vendée, de Sarthe, de Mayenne et du Maine-et-Loire.
Assis au premier rang, le député du Nord-Mayenne, Yannick Favennec, a écouté le chef du gouvernement expliquer que "l'heure de vérité a sonné".
Le mot d'ordre : Sauver le soldat Europe et la zone Euro ; préserver 60 années de construction européenne pacifique et solidaire ; sortir de cette crise de défiance vis-à-vis de l'Union européenne.
Pour François Fillon, la réponse à ces difficultés se résume en trois mots : courage, sang-froid et détermination
Après avoir fait le point sur la situation, le Premier ministre a égrainé le bilan de son gouvernement à travers la réforme des Universités, du dialogue social, du service minimum dans les écoles et les transports et de la retraite.
"Depuis cinq ans, le gouvernement n'a jamais été obligé de retirer une réforme. (...) La crise de 2008 a bousculé ce programme de réformes et nous n'avons pas pu aller aussi loin, aussi vite que nous le souhaitions, mais nous avons eu la volonté de garder le cap", a expliqué un chef de gouvernement fier du travail accompli.
Puis, les oreilles des socialistes ont commencé à siffler. "La gauche nous bassine toute la journée avec les bonus, les retraite chapeaux, mais a-t-elle pris une seule mesure pour y mettre un terme quand elle était au pouvoir?"
S'en est suivi une attaque en règle du projet présidentiel socialiste : "Comme par le passé, les socialistes sont très prompts à faire des promesses qu'ils ne tiennent pas. (...) On peut avoir des désaccords mais cette opposition systématique, caricaturale, est le signe d'une grande faiblesse".
Et de poursuivre sur la nécessité d'union nationale dans le combat de réduction des déficits.
"la majorité présidentielle doit faire bloc derrière le président de la République". Le message est clair : Pour gagner il faut se rassembler "autour d'un projet commun" qui selon le Premier ministre est "facile à mettre en place", car "le meilleur programme pour 2012, selon François Fillon, c'est le retour à l'équilibre des comptes publics".