Une directive européenne sur la législation du travail menace, si elle est appliquée en France, l'avenir du volontariat chez les sapeurs-pompiers. En effet, elle augmenterait considérablement le prix des secours et rendrait impossible le travail en semaine et un engagement volontaire le week-end.
C'est pourquoi, le député du Nord-Mayenne qui a déposé, à l'automne 2010, avec son collègue Pierre Morel A L'Huissier, un texte destiné à sauvegarder et à protéger le système français du volontariat, est bien décidé à se battre jusqu'au bout contre cette directive.
Cette proposition de loi a été adoptée, à l'unanimité, à l'Assemblée nationale, au printemps dernier, et début juillet au Sénat.
"Ce n'est pas à l'Europe de nous dicter nos choix en la matière ! Il appartient au législateur national, comme nous l'avons fait, de fixer librement les règles applicables à un statut juridique comme c'est le cas pour les sapeurs-pompiers volontaires", tempête Yannick Favennec.
"Notre pays est confronté à un nouveau défi : celui de sauver le volontariat face à cette directive qui signerait l'arrêt de mort des secours aux personnes dans notre pays et, notamment, dans les territoires ruraux, comme la Mayenne.
Je suis malgré tout confiant, car je sais que le président de la République, tout comme le ministre de l'Intérieur sont farouchement opposés à l'application de cette directive européenne."