« L’actualité nous le montre,
malheureusement encore, la sphère politique est un monde en perpétuel
mouvement, souvent conflictuel, où il faut avoir des valeurs fortes, des
convictions enracinées dans son histoire personnelle et chevillées au corps,
pour rester loyal à ses engagements, à
ses idéaux et à ses électeurs.
Cela
a toujours été mon cas ! Je me suis engagé dans la vie politique, à l’âge
de 16 ans (1974), en participant à la campagne présidentielle de Valéry Giscard
d’Estaing. J’étais alors membre du mouvement des Jeunes giscardiens. J’ai
ensuite, naturellement, rejoint le Parti républicain qui appartenait à l’Union
pour la démocratie française (UDF). Celle-ci portait en son sein, les valeurs politiques du centre-droit qui
étaient, et sont toujours, les miennes.
Il y a dix ans, sous l’impulsion du
président de la République, Jacques Chirac, ces deux formations politiques ont
évolué vers un parti unique, fédérateur de la droite et du centre-droit :
L’Union pour la majorité présidentielle. Ce
rassemblement entre le RPR et l’UDF avait pour objectif de nous faire gagner
les différentes échéances électorales qui s’annonçaient au niveau national.
J’ai
cru à ce beau projet d’union des tendances gaullistes, centristes, libérales et
conservatrices, dans lequel je me suis
pleinement engagé, jusqu’à devenir président de la fédération départementale de
l’UMP.
Malheureusement,
ces dernières années, j’ai pu constater un
déséquilibre dans l’expression des différentes sensibilités qui composent
et font l’identité de l’UMP.
Progressivement,
des dysfonctionnements récurrents se sont installés. Inévitablement, ils nous
ont conduits à perdre des élections
laissant de plus en plus de collectivités territoriales à la gauche, jusqu’à la
perte de la majorité au Sénat puis à l’Assemblée nationale et, dernièrement, à
l’élection présidentielle.
Au
cours de mes différents mandats de parlementaire, j’ai eu l’occasion d’alerter, à plusieurs reprises, sur ce problème
et sur les conséquences politiques
qui en découlaient ; au risque parfois de passer pour un trublion.
Pour
autant, lié par un contrat de
législature et de solidarité majoritaire, je suis resté fidèle à mon
engagement au sein de l’UMP, et j’ai œuvré sans relâche pour sa réussite.
Depuis plus de trente-cinq ans,
j’ai à cœur de rester fidèle à mes convictions et à ce que je suis.
Si, en juin dernier, j’ai été le seul député
UMP de tout le grand-Ouest réélu, dès le premier tour, dans un contexte
politique particulièrement difficile, les résultats nationaux nous montrent que
ma victoire est avant tout le fruit de
mon bilan, de ma proximité avec les électeurs, et de mon projet pour notre
territoire.
Avant
l’étiquette politique, ce sont mes
idées, mes valeurs et mon action que les électeurs de ma circonscription ont
plébiscitées.
Aussi,
pour continuer d’être loyal et honnête
vis-à-vis de moi-même et de la confiance que les électeurs me portent, il
est évident que ma place n’est plus au sein de l’Union pour un mouvement
populaire. »