Familles endeuillées, vies brisées, face à la hausse, depuis le mois de janvier 2011, du nombre de morts sur nos routes, il est indispensable de faire évoluer et d’adapter notre politique en matière de sécurité routière.
Cependant, l’annonce de mesures répressives soudaines, inspirées par l’émotion, ont provoqué l’incompréhension et l’exaspération des Français qui depuis ne cessent d’interpeller les députés.
Cependant, l’annonce de mesures répressives soudaines, inspirées par l’émotion, ont provoqué l’incompréhension et l’exaspération des Français qui depuis ne cessent d’interpeller les députés.
Je comprends les réactions issues du terrain, et je considère, en effet, que certaines mesures, comme la suppression des panneaux qui indiquent la présence de radars, s’apparentent plus à une punition collective injuste, dont l’efficacité reste à prouver, qu’à une politique de sécurité routière réfléchie, mesurée et adaptée.
De plus, les annonces du gouvernement résultent d’une méthode en totale contradiction avec la réforme constitutionnelle de 2008 visant à rééquilibrer les pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, ainsi qu’avec les propos de Nicolas Sarkozy, en 2004.
De plus, les annonces du gouvernement résultent d’une méthode en totale contradiction avec la réforme constitutionnelle de 2008 visant à rééquilibrer les pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, ainsi qu’avec les propos de Nicolas Sarkozy, en 2004.
A l’époque, il avait déclaré aux parlementaires : "Vous êtes notre force, notre avant-garde, notre meilleur moyen d’agir. Je veux vous dire combien j’ai besoin de vous".
Un rapport de force
Depuis trois semaines, la polémique sur les radars fait apparaître une majorité lézardée qui s’interroge sur son rôle.
Pour autant, il n’est pas question de rébellion mais de l’expression d’une volonté affirmée de contribuer au débat et de remplir notre mission de député.
Le Parlement n’est pas une simple chambre d’enregistrement au service de l’exécutif ! Nous sommes les représentants du Peuple. Notre mandat est de proposer, amender, voter des lois et contrôler l’action du gouvernement.
Malheureusement, plutôt que d’avoir le "travail fructueux entre le gouvernement et sa majorité" dont Claude Guéant parlait lors des Questions au gouvernement du 25 mai dernier, nous avons eu la cacophonie du gouvernement et un autoritarisme inadapté à la bonne expression de la démocratie.
La lutte contre l’insécurité routière mérite mieux qu’un rapport de force entre le gouvernement et le Parlement ; mieux que des images montrant monsieur Guéant assistant au démontage d’un panneau pour prouver aux députés que c’est le gouvernement qui a gagné.
C’est pourquoi, je souhaite plus que jamais que nous nous retrouvions autour de l’élaboration de mesures qui ne compliquent pas la vie des automobilistes et permettent de réduire le nombre de tués sur les routes.
Pour autant, il n’est pas question de rébellion mais de l’expression d’une volonté affirmée de contribuer au débat et de remplir notre mission de député.
Le Parlement n’est pas une simple chambre d’enregistrement au service de l’exécutif ! Nous sommes les représentants du Peuple. Notre mandat est de proposer, amender, voter des lois et contrôler l’action du gouvernement.
Malheureusement, plutôt que d’avoir le "travail fructueux entre le gouvernement et sa majorité" dont Claude Guéant parlait lors des Questions au gouvernement du 25 mai dernier, nous avons eu la cacophonie du gouvernement et un autoritarisme inadapté à la bonne expression de la démocratie.
La lutte contre l’insécurité routière mérite mieux qu’un rapport de force entre le gouvernement et le Parlement ; mieux que des images montrant monsieur Guéant assistant au démontage d’un panneau pour prouver aux députés que c’est le gouvernement qui a gagné.
C’est pourquoi, je souhaite plus que jamais que nous nous retrouvions autour de l’élaboration de mesures qui ne compliquent pas la vie des automobilistes et permettent de réduire le nombre de tués sur les routes.
Yannick FAVENNEC.