Le député du Nord-Mayenne et secrétaire national de l’UMP en charge de la ruralité, Yannick FAVENNEC, sera mardi 5 avril, à 8 h 20, l’invité de France Bleu Mayenne pour aborder sur le débat sur la laïcité organisé, le même jour, par l’UMP national.
D’ores-et-déjà, Yannick FAVENNEC annonce qu’il ne sera pas présent, car il considère que sa famille politique s’est trompée de débat.
"Je suis pour que nous organisions des débats, et c’est une des grandes qualités de notre secrétaire général, Jean-François Copé. Un parti qui ne débat pas est un parti qui ne vit pas et ne peut, par conséquent, pas faire de propositions concrètes et réalistes.
Cependant, il ne faut pas se tromper de débat. La thématique de la laïcité n’est pas la première préoccupation des Français, et ne nécessite pas de modifier la loi en urgence.
Tout d’abord parce que la loi de 1905 est la pierre angulaire de la laïcité dans notre pays. Il faut d’autant plus la respecter qu’elle a permis à toutes les religions de pouvoir vivre ensemble.
Ensuite, parce que aller chasser sur les terres du Front National n’est pas une bonne chose. Draguer dans les eaux frontistes fait le jeu de la gauche et contribue à diviser la droite parlementaire.
Enfin parce que les priorités quotidiennes de nos concitoyens touchent au pouvoir d’achat, au prix du carburant, à l’emploi, à la dépendance, à l’énergie… Autant de sujets qui devraient faire l’objet de débats prioritaires au sein de l’UMP.
Je souhaite que nous tournions rapidement la page de la laïcité pour enchaîner avec les autres débats que nous avons prévus sur la compétitivité des entreprises, l’emploi, l’énergie ou encore la dépendance. Ce thème fera d’ailleurs l’objet, à mon initiative, d’un Forum-débat, en Mayenne, début juin.
Comme l’a dit récemment un humoriste, "les partis politiques ont bien reçu le message des élections cantonales, il serait maintenant temps de le lire !"
Il a parfaitement raison, nous devons apporter de vraies réponses aux inquiétudes de nos concitoyens, sociales principalement.
La crise n’est pas digérée et il va falloir faire preuve d’habileté pour améliorer le quotidien dans un contexte de forte contrainte budgétaire.
Pour y parvenir, il y a urgence à revenir au vrai débat et à ne pas oublier que l’UMP doit marcher sur deux jambes : celle de la sécurité mais, aussi, celle de l’humanisme. "