"Même si ses émotions, ses emportements, ses excès, parfois, m'ont dérangé ; je dois reconnaître que Nicolas Sarkozy a su faire les réformes qui s'imposaient. Il a été sur le pont du navire pour affronter les paquets de mer et n'a jamais baissé les bras".
Le ton est donné ! Au cours de son discours de rentrée, Yannick Favennec n'a pas caché ne pas avoir une empathie particulière pour "le personnage", mais a reconnu que la France a, plus que jamais, besoin "d'un président expérimenté, actif et respecté au niveau international".
C'est pourquoi, le député a décidé de le soutenir dans la campagne présidentielle qui s'annonce. "Ce Oui, est un Oui de raison et de responsabilité, a-t-il justifié. Mais mon soutien n'est pas un chèque en blanc !"
Et de poser ses conditions : " Je souhaite qu'il rassemble l'ensemble de sa famille politique dans un juste équilibre où les valeurs centristes auront toute leur place ; qu'il tienne compte de ses erreurs afin de mieux conduire les réformes au travers d'une large adhésion et de discussions en amont ; que son projet marche sur deux jambes, la jambe sécurité et la jambe humaniste ; qu'il continue de prendre ses responsabilités pour résoudre la crise ; et que la ruralité et l'agriculture figurent en bonne place dans ses priorités pour la France".
Fier de "porter la ruralité comme un drapeau dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale", le député des champs, comme il aime à le revendiquer, est arc-bouté sur la nécessité "d'élaborer une politique nationale ambitieuse pour la ruralité".
Le député mayennais qui a remis, en juin dernier, à Jean-François Copé et Christian Jacob, un rapport sur l'avenir de la ruralité sait combien "elle est un avenir pour notre pays".