Yannick Favennec a interrogé le ministre de l'Agriculture sur les difficultés auxquelles sont confrontés les producteurs de lait, qui négocient actuellement les contrats avec les transformateurs.
Il lui a notamment fait part des tensions constatées sur le terrain, en raison de projets de contrats qui, pour les producteurs de lait, sont déséquilibrés et néfastes pour leur avenir.
"Cette situation risque d'avoir pour conséquences, non seulement une dépendance des agriculteurs, mais également l’interdiction de toute forme d’organisations de producteurs" a indiqué le député mayennais.
Le ministre, après avoir rappelé que la loi de modernisation agricole avait prévu la contractualisation pour lutter contre l'insécurité que subissaient les producteurs en matière de prix, a indiqué qu’elle était "le seul moyen de donner de la visibilité, donc de la prévisibilité à l’ensemble des producteurs".
Il a d’ailleurs précisé que, "en cas de désaccord la loi avait prévu un médiateur des contrats pour faciliter les relations et que le producteur n’était jamais tenu de signer le contrat".
Bruno Le Maire a également ajouté que "le paquet lait" qui devrait être adopté à la fin de l’année à Bruxelles, permettra de renforcer le pouvoir de négociation des organisations, et par conséquent des producteurs.
Il a aussi précisé que "jusqu’à une limite de 3,5 % de la production laitière communautaire et d’un tiers de la production nationale, les producteurs de lait pourront se regrouper en organisations non commerciales".
Légende photo : Mobilisation des producteurs de lait en mai 2009 à Saint-Aignan-de-Couptrain.