mardi 13 février 2018

Limitation de vitesse à 80 km/h : Yannick Favennec propose de décentraliser la décision.

«La décision d’abaisser la vitesse de 90 à 80 km/h sur l’ensemble du réseau routier secondaire, dès la 1er juillet prochain, va s’appliquer de façon uniforme à un ensemble de routes aux configurations et aux caractéristiques pourtant très variables, d’un département à l’autre. Cela permettra certainement, sur certains tronçons, de lutter contre l’accidentologie, mais parfois cela sera sans aucun bénéfice évident pour la sécurité routière» explique le député UDI de la Mayenne.


Cette disposition nationale va, d’abord, être préjudiciable aux habitants des territoires ruraux, d’une part parce que nos territoires sont presque exclusivement constitués de routes départementales et, d’autre part, parce qu’elle va augmenter les temps de trajet du quotidien pour nos concitoyens.

Si l’on ajoute à cela que les ruraux sont déjà confrontés à l’augmentation du prix du carburant et, souvent, à un déficit de transport collectif, c’est donc avec l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h, la triple peine pour la ruralité» explique Yannick Favennec.

C’est pourquoi, en tenant compte des impératifs évident de sécurité routière, mais aussi de la nécessaire fluidité des mobilités du quotidien, il faut être sur ce dossier moins uniforme et plus pragmatique

Par conséquent, on devrait laisser le président du conseil départemental, à partir de sa connaissance du terrain et du réseau routier dont il a la gestion, la responsabilité de définir les portions de route ne présentant pas de dangerosité particulière où la vitesse maximale de 90 km/h pourrait ainsi être maintenue». 

C’est le sens de la proposition de loi que Yannick Favennec vient de cosigner à l’Assemblée nationale