"Le supprimer ou le suspendre ne me paraît pas opportun, car dans un pays comme la France, où l’on paie trop de charges, trop d’impôts, trop de cotisations, il est important que les Français sachent que l’Etat ne peut pas prendre plus de 50 % de ce que l’on gagne. C’est aussi une question d’équité !, explique Yannick Favennec.
Cependant, souligne le député, en cette période de crise, il est essentiel que nous fassions évoluer le bouclier fiscal, afin, notamment, qu’il s’applique sur le revenu réel, et non sur le revenu fiscal de référence, c’est-à-dire après déduction des niches fiscales.
Il est également important que nous mettions en place une règle sur l’ensemble des niches fiscales, par exemple, en réduisant uniformément les taux de réduction qu’offre chaque niche.
De plus, alors que nous constatons un dérapage de la dette sociale, je crois indispensable de retirer des impositions prises en compte dans le bouclier fiscal la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et la contribution sociale généralisée (CSG). Leur raison d’être est le remboursement de la dette sociale."
Pour Yannick Favennec, "cette modification du Bouclier fiscal doit s’inscrire dans une réflexion globale de la pression fiscale dans notre pays. Nous devrons mettre à plat notre système fiscal, lors du prochain budget, car l’équité fiscale est prioritaire !"