Dans le cadre du débat sur L’après COP21, le député UDI de la Mayenne a mis en exergue un sujet qui lui
paraît être « un enjeu fondamental
de l’accord de Paris : celui de la révision des engagements ».
En effet, pour Yannick
FAVENNEC, « parmi les éléments du
succès du rendez-vous de la COP21, la décision des Etats de se revoir pour
réviser régulièrement à la hausse les contributions nationales est cruciale,
notamment dans la mesure où il n’y aura pas d’accord possible sur une
trajectoire de baisse des émissions mondiales ».
Le député mayennais a
souligné que « les engagements
actuels des Etats sont insuffisants » et rappelé « qu’avant l’ouverture de la COP21, les Etats ont remis au
secrétariat de la Convention climat leur contribution nationale envisagée
à la baisse des émissions de gaz à effet de serre pour l’horizon 2030.
Le
bilan agrégé des promesses de ces pays, qui totalisent 85 % des émissions
globales, fait apparaître que non seulement
les engagements pris ne permettront pas de réduire les émissions mondiales
d’ici à 2030, mais que celles-ci continueront d’augmenter ». Ce
qui serait « une catastrophe »
pour Yannick FAVENNEC.
Vers un réchauffement
supérieur à 3°C
Selon le thermomètre des
engagements, publié le 9 octobre dernier par la Fondation Nicolas-Hulot, les émissions mondiales passeraient ainsi
de 49 gigatonnes d’équivalent CO2 en 2010 aux alentours de 60 gigatonnes
en 2030, ce qui nous propulse vers un réchauffement supérieur à 3°C.
Le programme des Nations-Unies pour l’environnement sur la tendance actuelle indique que sans efforts d’atténuation
supplémentaires les émissions mondiales seraient de l’ordre de 96 gigatonnes en
2030. Alors que, pour être en phase avec l’objectif de 2°C, il faudrait les
avoir ramenées à 42 gigatonnes à cette date pour ensuite les diviser par deux
en 2050 et arriver à 0 en 2100.
« Autrement
dit,
a conclu le député UDI, les engagements
de Paris, qui ne ramènent ces émissions qu’à 60 gigatonnes, ne représentent que
le tiers de l’effort qui serait nécessaire d’ici là ».
C’est pourquoi, « Face au bilan médiocre des
contributions nationales et à la gravité des enjeux, il a estimé fondamental de prévoir d’emblée une révision
régulière, à la hausse, des contributions nationales.
Les
efforts d’atténuation des parties signataires à l’accord de Paris doivent
devenir plus ambitieux au fil du temps ».