jeudi 14 janvier 2016

Principe de substitution aux produits chimiques : un texte inutile au regard du droit existant

Le député mayennais, Yannick Favennec, est intervenu à la tribune de l’Assemblée nationale jeudi 14 janvier comme porte-parole du groupe parlementaire UDI dans le cadre de la discussion sur le texte relatif au "principe de substitution aux produits chimiques ".

"La lutte contre les substances chimiques nocives est une question primordiale car elle concerne la santé des travailleurs et, plus généralement, celle de l’ensemble de nos concitoyens" a notamment indiqué le parlementaire.

"Mais la législation existante nous semble déjà suffisante pour la substitution des substances chimiques nocives. Elle est, de plus, complétée depuis 2007 par une réglementation européenne qui sécurise la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie. D’ici à 2018, plus de 30 000 substances chimiques seront recensées : leur potentiel de dangerosité sera donc connu" a rappelé Yannick Favennec.

"D’autre part, demander aux fabricants, aux importateurs ou aux utilisateurs en aval de substances chimiques préoccupantes de faire de cette utilisation un diagnostic annuel sera très contraignant pour nos TPE et PME qui ne sont pas préparées à un tel changement. Par ailleurs, les sanctions  financières lourdes qu’elles se verraient appliquer en cas de manquement sont  inadaptées et en décalage avec les réalités économiques actuelles du monde de l’entreprise".

Aussi, l’UDI a voté contre ce texte parce qu’il n’est pas nécessaire au regard de l’état actuel du droit existant et parce qu’il ne propose pas de solutions réellement efficaces susceptibles d’améliorer la lutte contre les substances chimiques préoccupantes.