Le plan d’urgence pour l’emploi
du président de la République est vécu, par les artisans, comme un coup de
poignard dans le dos.
Le chef de l’Etat prévoit, en
effet, une simplification des qualifications professionnelles, un
assouplissement du stage préalable à l’installation pour les
auto-entrepreneurs, un relèvement des seuils du chiffre d’affaires. Autant de
mesures qui vont permettre à des gens insuffisamment formés de faire une
concurrence déloyale aux artisans.
L’encouragement à l’entreprenariat
individuel ne doit pas se faire au détriment du consommateur et de la qualité
du travail fourni.
Les artisans sont des valeurs
sûres de notre maillage économique rural. Aux côtés des PME, ils contribuent à
la vitalité de la ruralité. Ils renvoient une image bien réelle de
professionnalisme et de savoir-faire qui rend nos territoires ruraux
attractifs.
Aujourd’hui, plus que jamais, les
artisans, mais aussi les professions libérales, sont inquiets de la politique
de l’emploi du gouvernement.
Plus globalement, une grande
majorité des Français ne croit plus aux promesses du candidat de 2012.

La faute certainement au mauvais
contexte économique et à la hausse continue du taux de chômage mais aussi aux
coups de rabot successifs appliqués à la politique familiale : baisse du
quotient familial, plafonnement des allocations, diminution de la prime à la
naissance, réduction des prestations de garde…
Les territoires ruraux, comme la
Mayenne ne pourront plus s’enorgueillir d’avoir un des meilleurs taux de
natalité de France et d’Europe, signe de leur dynamisme et de leur confiance en
l’avenir. Ils sont désormais fragilisés voire sacrifiés sur l’autel de la
politique familiale du gouvernement.
Aussi, comme a pu le dire Yves
THREARD, « si François HOLLANDE n’est
pas parvenu à inverser la courbe du chômage pour le meilleur, il aura réussi à
inverser celle de la natalité pour le pire. Triste bilan ! » pour
nos territoires ruraux et pour la France.
Yannick FAVENNEC.