
« Ces mesures
ponctuelles ne répondent pas au défi d’une politique mobilisatrice de l’emploi,
tourné vers les territoires, les porteurs de projets, les entreprises,
l’innovation… Le chef de l’Etat tente, en fait, de faire
oublier la faillite de sa politique pour l’emploi à l’approche des élections
présidentielles. C’est se moquer des Français qui recherchent un emploi et attendent, depuis les promesses du candidat
Hollande en 2012, la baisse effective du chômage et le retour de la croissance ».
Pour
le député mayennais, vice-président du conseil régional, « ce plan d’urgence n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Il ne
changera rien sur le fond et ne fera malheureusement que baisser
artificiellement les chiffres du chômage le temps de la campagne électorale de
2017 ».
Et
d’expliquer : « ainsi la prime à l’embauche, au lieu de changer
profondément le système, va simplement
créer "un trou d'air", à l’image de la "prime à la casse". Elle fera
certainement baisser le chômage à court terme mais n’aura, en revanche, aucun
effet positif sur le long terme ».
Yannick
FAVENNEC note également les nombreuses questions qui restent en suspens, « comme la mise en œuvre et le
financement des mesures relatives à la formation des demandeurs d’emploi ».
Il
regrette de plus que, « le président
de la République mise à nouveau sur la dépense publique plutôt que sur la
création d’emplois marchands aux fins d’acheter l’inversion temporaire de la
courbe du chômage. Malheureusement, il nous a habitués à fonctionner à coup de
subventions de l’emploi, à coups d’emplois aidés, à coups de dispositifs
désespérément non productifs ».
Le
député de la 3ème circonscription estime que « c’est en donnant de la stabilité au droit du travail, en
simplifiant les normes d’embauches et de formation des apprentis, en
développant une politique de l’emploi davantage en phase avec les territoires,
en construisant des formations adaptées au monde du travail, en changeant le
regard sur l’apprentissage, en construisant avec les régions de véritables
parcours d’accès à l’emploi, en baissant le coût du travail et en assurant à
notre protection sociale un financement qui ne pénalise ni les salariés, ni les
entreprises que notre pays pourra inverser la courbe du chômage ».