A l'initiative du député du Nord-Mayenne, jeudi 18 décembre, une réunion entre les élus concernés par le passage de la THT, des associations, des représentants du monde agricole et Nathalie Kosciusko-Morizet, a eu lieu à la préfecture de Laval.
Yannick Favennec a accueilli la ministre, vers 9h45, à sa descente du train (photo 1), pour ensuite se rendre à la préfecture de la Mayenne (photo 2).
Avant d'entrer dans la salle, où une assistance nombreuse les attendait, la ministre et le député mayennais se sont arrêtés quelques instants pour parler avec les manifestants réunis à l'extérieur.
Après les mots d'accueuil de la préfète Fabienne Buccio, Yannick Favennec a pris la parole (photo 3) pour rappeler à Nathalie Kosciusko-Morizet combien cet échange était attendu.
"Je suis heureux que cette rencontre ait enfin lieu, lui a d'emblée indiqué le député du Nord-Mayenne, parce que s’il a manqué quelque chose depuis le départ dans le dossier de la ligne à très haute tension, c’est bien de concertation, d’écoute et de dialogue".
Après une présentation du projet de la THT par la Drire et une synthèse de l'étude sur l'enfouissement par le cabinet italien Cesi, un dialogue serein et constructif a pu commencer entre la ministre (photo 4) et la salle.
Ainsi, Jean Renard, le maire de Carelles (photo 5) a expliqué les raisons qui l'ont poussé, avec son conseil municipal, à prendre un arrêté anti-THT. D'autres ont évoqué leurs craintes en termes de risques sanitaires. Des agriculteurs ont fait part de leurs inquiétudes pour leurs élevages, d'autres pour la préservation des paysages, comme les forêts...
Point par point la ministre a répondu à chacun avec précision et franchise.
Elle a aussi proposé des avancées, comme le fait de revoir le tracé pour certaines communes, de mettre en place une ferme expérimentale dans un délai de cinq mois maximum. Nathalie Kosciusko-Morizet a d'ailleurs publiquement exigé de RTE des explications sur le retard pris dans ce projet qui traîne depuis deux ans.
Elle a aussi demandé à Réseau de transport d'électricité de prendre à sa charge la remise aux normes des installations électriques dans les exploitations agricoles, car c'est un préalable indispensable à la mise en place d'un contrôle renforcé et régulier des nuisances inhérentes à la THT.
La ministre a également annoncé, et c'est une première en France, que dans une bande de 100 m de chaque côté de la ligne, RTE rachètera aux personnes qui le souhaitent leur maison d'habitation au prix d'avant la THT et ce dès le début de l'enquête d'utilité publique, c'est à dire dès maintenant.
Concernant l'enfouissement, l'expert indépendant a confirmé que seuls deux tronçons de 10 km chacun peuvent être envisagés, mais la difficulté est de savoir où. Par souci d'équité, il a été décidé de traiter tous les territoires de la même façon et donc de ne pas enfouir ces 20 km.
Avant de reprendre le train au Mans, Nathalie Kosciusko-Morizet a répondu aux questions des journalistes locaux (photo 6).