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En effet, si le député
mayennais est un fervent défenseur du don d’organes, il considère que « cet amendement ne pourra qu’accentuer
les effets pervers d’une loi qui n’est pas apte à répondre aux besoins en
matière de greffes ».
Pour le parlementaire, « nous sommes, aujourd’hui, dans une
démarche forcée, celle du consentement présumé. Cela va à l’encontre des
conditions de sérénité indispensables à valorisation et au développement du don
d’organes.
Non seulement le consentement du défunt est présumé – il n’a pas
expressément donné son accord en tant que donneur potentiel – mais en plus le
prélèvement est imposé aux familles en deuil alors que celles-ci ne sont pas
préparées à cet acte ».
Pour Yannick Favennec, cet
amendement, qui vise à passer outre le choix des familles, « risque d’avoir des effets pervers néfastes au don d’organes ».
C’est la raison pour
laquelle, « face à un acte aussi
important, face à ce qui doit être un geste de générosité envers autrui »,
il milite pour que le choix du don d’organes repose sur une démarche d’acceptation
expresse.
Il a ainsi déposé une proposition de loi qui vise à inscrire sur un
registre du oui (la carte vitale), son acceptation au don d’organes. « On ne peut présumer le consentement de
chacun. Il est essentiel que l’accord au don soit clairement exprimé.
Cela
permettra une coexistence pacifique des libertés de chacun en respectant le véritable
choix du défunt et la douleur des familles.
Cela facilitera également la démarche
des équipes médicales au moment de la décision de prélever.
Cependant, le député
mayennais insiste pour que « des campagnes d’information et de
sensibilisation soient menées parallèlement afin que chacun puisse mesurer à
quel point le don d’organes peut sauver des vies, améliorer l’existence de
nombreux malades et soulager le quotidien de beaucoup de familles ».
Yannick Favennec en est
convaincu : « imposer davantage
le consentement au don d’organes ne peut que conduire à l’affrontement et au
rejet. Le don d’organes n’est pas un acte anodin. C’est un partage qui doit se
faire dans le respect du défunt, des familles et des personnels
soignants ».