mercredi 8 avril 2015

Projet de loi santé : Yannick Favennec dit non à l'amendement sur le don d'organes

Le député UDI de la Mayenne, Yannick Favennec, ne soutient pas l’amendement présenté dans le cadre du projet de loi santé visant à renforcer l’application de la loi actuelle sur le don d’organes.

En effet, si le député mayennais est un fervent défenseur du don d’organes, il considère que « cet amendement ne pourra qu’accentuer les effets pervers d’une loi qui n’est pas apte à répondre aux besoins en matière de greffes ».

Pour le parlementaire, « nous sommes, aujourd’hui, dans une démarche forcée, celle du consentement présumé. Cela va à l’encontre des conditions de sérénité indispensables à valorisation et au développement du don d’organes.

Non seulement le consentement du défunt est présumé – il n’a pas expressément donné son accord en tant que donneur potentiel – mais en plus le prélèvement est imposé aux familles en deuil alors que celles-ci ne sont pas préparées à cet acte ».

Pour Yannick Favennec, cet amendement, qui vise à passer outre le choix des familles, « risque d’avoir des effets pervers néfastes au don d’organes ».

C’est la raison pour laquelle, « face à un acte aussi important, face à ce qui doit être un geste de générosité envers autrui », il milite pour que le choix du don d’organes repose sur une démarche d’acceptation expresse.

Il a ainsi déposé une proposition de loi qui vise à inscrire sur un registre du oui (la carte vitale), son acceptation au don d’organes« On ne peut présumer le consentement de chacun. Il est essentiel que l’accord au don soit clairement exprimé.

Cela permettra une coexistence pacifique des libertés de chacun en respectant le véritable choix du défunt et la douleur des familles.

Cela facilitera également la démarche des équipes médicales au moment de la décision de prélever.

Cependant, le député mayennais insiste pour que « des campagnes d’information et de sensibilisation soient menées parallèlement afin que chacun puisse mesurer à quel point le don d’organes peut sauver des vies, améliorer l’existence de nombreux malades et soulager le quotidien de beaucoup de familles ».

Yannick Favennec en est convaincu : « imposer davantage le consentement au don d’organes ne peut que conduire à l’affrontement et au rejet. Le don d’organes n’est pas un acte anodin. C’est un partage qui doit se faire dans le respect du défunt, des familles et des personnels soignants ».