A l'heure où l'enseignement de la philosophie va être expérimenté au niveau national dès la classe de seconde, le député du Nord-Mayenne a attiré l'attention du ministre de l'Education nationale sur l'instauration d'une réflexion philosophique chez l'enfant, à l'école primaire, dans le cadre scolaire.
"Bien évidemment, il ne s'agit pas d'enseigner les grands systèmes de pensée, comme au lycée, explique Yannick Favennec, mais d'amener les élèves à se placer en recherche de sens, à poser des questions pertinentes, à y réfléchir et à discuter au moyen du dialogue philosophique entre pairs.
Des expériences menées dans différents établissements scolaires montrent que l'enfant développe ainsi son autonomie, apprend à réfléchir, à se questionner, à débattre.
Cette démarche contribue au développement de l'autonomie intellectuelle de l'enfant, au "penser soi-même", à une réflexion personnelle sur le monde, autrui, soi-même.
Il est plus rassurant pour l'enfant de débattre sur des questions métaphysiques qu'il se pose naturellement : "pourquoi on meurt ?, Pourquoi on tombe amoureux ?..." plutôt que de les refouler sous prétexe qu'elles ne sont pas de son âge.
Les ateliers de réflexion philosophique, où les élèves jouissent d'une grande liberté (ils ne sont ni jugés, ni moqués, ni évalués) ont développé estime et confiance en soi. De plus, les élèves dits "en échec scolaire" sont souvent les plus actifs."