"C’est à l’aube, aux environs de 6 h du matin,
dans la nuit de jeudi à vendredi dernier que s’est achevé l’examen de
l’article 1 du projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux
élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral.
Cette discussion a été déterminante puisque cet
article touche à la délimitation de la carte des régions françaises.
On
comprend, dès lors, pourquoi il nous a fallu cette longue nuit d’été pour
en débattre.
Beaucoup de députés se sont relayés pour
s’exprimer, tour à tour, et défendre leur vision de la carte régionale à
partir de leurs ambitions pour leur territoire.
Cela a été mon cas, tant dans la discussion
générale que dans l’examen de cet article 1er du projet de loi.
J’ai porté avec ténacité le souhait d’une
grande majorité de Mayennais et de Ligériens que leur région, les
Pays-de-la-Loire, soient rattachés à la Bretagne.
J’ai défendu âprement cette position tout au
long de ce débat nocturne et vif, avec mon collègue du Maine-et-Loire,
Michel PIRON.
Nous aurions aimé, d’ailleurs, être soutenus par nos
collègues ligériens, étrangement absents, toutes tendances confondues.
A quoi sert-il, par exemple, de signer des tribunes
dans la presse nationale réclamant le rapprochement des Pays-de-la-Loire et de
la Bretagne, comme l’ont fait les députés socialistes de notre région, et
déserter l’hémicycle au moment où l’Assemblée en discute ?
La majorité parlementaire a rejeté l’idée de
cette fusion, décidant de laisser la région des Pays-de-la-Loire dans ses
limites actuelles.
Le risque dans les années à venir, c’est l’éclatement
de notre région, puisque le droit d’option pour les départements est prévu dans
le texte.
Au terme de cette discussion qui s’est
malheureusement focalisée pendant des heures sur les cas particuliers de la
Loire-Atlantique, de l’Alsace ou de la Picardie, et devant l’incapacité du
gouvernement à écouter et entendre la voix des Ligériens, j’ai décidé de voter
contre ce texte lors du vote solennel qui a eu lieu mercredi 23 juillet, à
l’Assemblée nationale."
Yannick FAVENNEC.