mercredi 23 juillet 2014

Tribune de Yannick FAVENNEC : Nuit blanche à l'Assemblée nationale


"C’est à l’aube, aux environs de 6 h du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier que s’est achevé l’examen de l’article 1 du projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral.

Cette discussion a été déterminante puisque cet article touche à la délimitation de la carte des régions françaises.

On comprend,  dès lors, pourquoi il nous a fallu cette longue nuit d’été pour en débattre.

Beaucoup de députés se sont relayés pour s’exprimer, tour à tour, et défendre leur vision de la carte régionale à partir de leurs ambitions pour leur territoire.

Cela a été mon cas, tant dans la discussion générale que dans l’examen de cet article 1er du projet de loi.

J’ai porté avec ténacité le souhait d’une grande majorité de Mayennais et de Ligériens que leur région, les Pays-de-la-Loire, soient rattachés à la Bretagne.

J’ai défendu âprement cette position tout au long de ce débat nocturne et vif, avec mon collègue du Maine-et-Loire, Michel PIRON.

Nous aurions aimé, d’ailleurs, être soutenus par nos collègues ligériens, étrangement absents, toutes tendances confondues.

A quoi sert-il, par exemple, de signer des tribunes dans la presse nationale réclamant le rapprochement des Pays-de-la-Loire et de la Bretagne, comme l’ont fait les députés socialistes de notre région, et déserter l’hémicycle au moment où l’Assemblée en discute ?

La majorité parlementaire a rejeté l’idée de cette fusion, décidant de laisser la région des Pays-de-la-Loire dans ses limites actuelles.

Le risque dans les années à venir, c’est l’éclatement de notre région, puisque le droit d’option pour les départements est prévu dans le texte.

Au terme de cette discussion qui s’est malheureusement focalisée pendant des heures sur les cas particuliers de la Loire-Atlantique, de l’Alsace ou de la Picardie, et devant l’incapacité du gouvernement à écouter et entendre la voix des Ligériens, j’ai décidé de voter contre ce texte lors du vote solennel qui a eu lieu mercredi 23 juillet, à l’Assemblée nationale."

Yannick FAVENNEC.