mercredi 21 octobre 2009

700 personnes au Forum-débat sur la bioéthique, organisé par Yannick Favennec



Pour le 9ème débat de l'année qu'il organisait, mardi 20 octobre, à Changé, le député du Nord-Mayenne a accueilli 700 personnes (des adolescents aux seniors), à l'occasion d'un Forum-débat sur la bioéthique.
Dans son propos introductif, Yannick Favennec a souligné que "ce succès prouve deux choses : la première c'est que les Mayennaises et les Mayennais aiment le débat et ont des choses à dire (...). La deuxième, c'est que le président de la République a eu raison de souhaiter, dans le cadre de la révision des lois de bioéthique, prévue en 2010, que des états généraux soient organisés afin de permettre à toutes les sensibilités de s'exprimer et aux citoyens d'être pleinement associés à l'examen de sujets qui engagent la condition humaine et les valeurs essentielles sur lesquelles est bâtie notre société (...).
En effet, les questions posées par la bioéthique sont très importantes, et à travers ce débat, l'objectif est d'imaginer ensemble ce que nous voulons pour l'humanité de demain, d'évaluer ce que nous avons à gagner dans le progrès scientifique, et peut-être ce que nous risquons de perdre. (...)"
Le député mayennais qui a reconnu "ne pas avoir la prétention d'apporter des réponses toutes faites", a souhaité que ce débat soit "un éclaireur pour les Mayennais et que les échanges fournissent des clefs pour comprendre les enjeux, tout en sachant qu'ensuite, les réponses appartiennent à chacun".
Durant les 3 h 30 de débat, tour à tour, Jean Léonetti, député, président du comité de pilotage des états généraux de la bioéthique, Philippe Bas, ancien ministre, président du groupe de travail sur les états généraux de la bioéthique, au Conseil d'Etat, Monseigneur d'Ornellas, archevêque de Rennes, président du groupe de travail sur la bioéthique pour les évêques, Pascal Jacob, philosophe, maître de la Bretesche, avocat honoraire et Odile Gombault, présidente départementale de l'Union départementale des associations familiales de la Mayenne - Udaf) ont pris la parole, présenté leurs contributions à la salle et répondu aux questions.
Des sujets difficiles ont été abordés : L'autorisation de la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, le clonage thérapeutique, l'assistance médicale à la procréation, le don de gamètes, la maternité pour autrui, les dons d'organes et de tissus et la fin de vie.
Des témoignages forts ont interpellé chacun des participants, notamment sur l'IVG, l'adoption, la difficulté d'avoir des enfants et les fécondations in vitro, le don d'organes à prélever sur un jeune qui vient de décéder d'un accident de la route - Comment demander aux parents d'accepter de donner ? -
Chaque thématique a été étayée par ce que dit la loi, ce qui pourrait changer, la position de l'Eglise, l'avis du philosophe et celui de la salle.
Verbatim :
Yannick Favennec : "Tout ce qui sera dit ce soir, sera versé au débat national et considéré avec attention. C'est un engagement du président de la République et de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot."
Monseigneur d'Ornellas : "La parole éthique sur l'embryon humain doit pouvoir être dite et entendue".
Philippe bas : "On doit au moins s'entendre sur une chose, c'est que l'embryon humain doit être un sujet de droit digne de respect et protégé par la loi".
Jean Léonetti : "La vulnérabilité doit être protégée et l'humain ne doit pas être marchandisé."
Monseigneur d'Ornellas : "L'anonymat du don (gamètes) est fondamental, mais cela n'empêche pas qu'il y a un droit de l'enfant qui n'est pas respecté, celui de connaître son histoire, son ascendant génétique. Comment la société va-t-elle porter cette question grave ?"
Philippe bas : "L'expression gestation pour autrui est un moyen d'embellir la réalité des faits. Moi je dis mères porteuses."
Jean Léonetti : "On ne reviendra pas sur la loi sur l'IVG, mais nous devons réfléchir aux raisons qui ont conduit notre société à en arriver à la situation d'aujourd'hui."
Yannick Favennec : "Je suis conscient de la grandeur et de la difficulté de la tâche qui nous attend au Parlement." (...) "Je souhaite à tous les départements de France des réunions de cette qualité avec des invités de ce niveau et une assistance aussi nombreuse."