Dans le cadre de la discussion du
budget de l’Agriculture, Yannick FAVENNEC vient d’interpeller le ministre de l’Agriculture
sur les conséquences d'une restauration collective hors domicile qui délaisse les éleveurs français.
Le député mayennais a notamment fait part de ses inquiétudes "à l’heure où l’embargo russe amplifie les difficultés des filières agricoles à trouver des
débouchés, faute de compétitivité par rapport à des importations à bas prix".
Yannick Favennec a souligné que "les
éleveurs ont besoin de gestes forts et porteurs au regard, notamment, des
chiffres « aberrants » de la restauration hors domicile.
En effet, 75 % de la viande bovine
servie par les trois leaders de la restauration collective n’est pas française
mais est majoritairement importée de nos voisins européens. Pire, 87 % de la
viande de volaille utilisée en restauration, hors foyer, est elle aussi importée », a précisé l’élu
mayennais.
Yannick FAVENNEC en a d'ailleurs profité pour faire part de son indignation face au fait que "60% des
produits consommés à la cantine des ministères proviennent de l’étranger".
Pour le député UDI, "rester inactif
face à cette situation est bien plus qu’une faute de goût, c’est une faute
politique majeure, notamment lorsque l’on sait que chaque mois, un Français
prend en moyenne 12 repas hors de chez lui, et que cela représente 6,2
milliards de repas par an dans l’hexagone pour un chiffre d’affaires annuel de
67,8 Md €.
Dès lors, la facture est particulièrement salée pour les producteurs
français à
qui échappe une grande partie des repas servis".
Alors
que les producteurs français ne sont que très rarement fournisseurs des repas
servis chaque année dans les collectivités, le parlementaire a
demandé au ministre "d’agir vite en
introduisant dans les appels d’offres des critères qui intègrent, par exemple,
la fraîcheur et la qualité, ou qui favorisent la provenance française ou locale.
Même
si le code des marchés publics a été révisé, des règles inadéquates en matière
d’appels d’offres en restauration collective, persistent. Ainsi, le code des
marchés publics interdit le recours à un critère faisant mention d’une origine
géographique, que ce soit l’implantation du candidat ou la provenance des
produits".