"Je prends acte de la décision du Président de la République de dissoudre le 42ème régiment de transmissions de Laval et de transférer l’Ésat (École supérieure et d’application des transmissions) à Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le cadre de la nécessaire et difficile réforme des armées.
Je regrette cette décision qui s’apparente, ce jeudi 24 juillet, à une catastrophe pour le tissu économique local, social, associatif, mais aussi humain. En effet, cette annonce est aujourd’hui un véritable choc psychologique, car les Mayennais, et en particulier bien sûr les Lavallois, sont attachés à leur base et à cette présence militaire en continu depuis deux siècles.
Comme nous l’avons fait tout au long de ces dernières semaines, au travers d’un front uni et républicain de l’ensemble des élus mayennais et, notamment, des élus nationaux, nous devons continuer à travailler ensemble pour rebondir et construire un nouvel avenir pour notre territoire. Laval, l’agglomération et le département de la Mayenne ont des atouts et des potentialités pour amortir le choc et aller de l’avant.
Nous devons transformer cette fatalité en opportunité et relever le défi comme ont su le faire d’autres villes, dans les années 90, au moment des restructurations nécessitées par la professionnalisation des armées. Je pense, par exemple, à la ville de Compiègne (de même importance que Laval) qui a su mobiliser autour d’un projet l’Europe, l’Etat et les collectivités territoriales dont le conseil régional et le conseil général.
Laval fait partie des 24 sites sur les 83 sites ou unités destinés à disparaître à partir de 2009, que l’État a décidé d’accompagner tout particulièrement, notamment, pour des raisons d’aménagement du territoire.
Dans les premiers dispositifs d’accompagnement, outre les aides financières directes, je retiens, par exemple,
- Aucun collège ni lycée, aucune classe d’école primaire ni service hospitalier ne fermera suite au départ des militaires.
- Laval pourra bénéficier, en 2010, de la délocalisation d’administrations centrales.
- Les terrains militaires pourraient être cédés pour l’euro symbolique à la Ville.
- Des fermetures de services publics annoncées pourraient être reconsidérées, je pense, par exemple, au pôle d’instruction de Laval…
Le Président de la République s’est engagé à aller lui-même, sur le terrain, expliquer sa réforme et les modalités d’accompagnement. Hier, je lui ai proposé de venir à Laval, principe qu’il a accepté.
J’ai, également, dès ce matin, écrit au ministre de l’aménagement du territoire, Hubert Falco, pour l’inviter à venir, dès le mois de septembre, travailler avec nous sur le contenu du contrat de redynamisation de site auquel nous allons consacrer, immédiatement, toute notre énergie et conjuguer tous les talents."
Yannick FAVENNEC