Le député du Nord-Mayenne se déclare très inquiet des modalités de la taxe carbone proposée par Michel Rocard.
Outre l’incidence que pourrait avoir une telle taxe sur la compétitivité des entreprises comme, par exemple, celles du transport routier, sur la filière automobile, le monde agricole (déjà malmenés par la crise économique), elle conduirait à une hausse importante des prix à la pompe et entraînerait une discrimination territoriale en pénalisant ceux qui habitent en milieu rural.
Comme l'ont montré les études de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), à 32 euros la tonne de CO2 en 2010, la taxe ponctionnerait 300 euros en moyenne à un ménage vivant à la campagne - tributaire de son véhicule pour se rendre à son travail et chauffant sa maison individuelle au fioul -, contre 80 euros pour un Parisien qui bénéficie de transports en commun et réside dans un immeuble collectif.
Pour Yannick Favennec, « la fiscalité environnementale, qui représente aujourd'hui 3,8 % du produit intérieur brut, doit être équitable ».
C’est pourquoi il sera extrêmement vigilant lors de la discussion de cette proposition qui devrait avoir lieu dans le cadre du projet de loi de finances 2010, à l’automne.