Le député du Nord-Mayenne a accueilli, vendredi 6 novembre, l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, à Mayenne pour un petit tour d'horizon de l'actualité politique.
Devant 250 personnes, le sénateur de la Vienne a parlé sans langue de bois de ses récentes entrevues avec le président de la République : "mardi c'était très chaud, jeudi c'était cordial (...). Il ne faut pas tout ramener au président de la République. Lorsque des membres de la majorité font part de leur vision des choses, ce n'est pas une remise en cause du président. Concernant la taxe professionnelle, je souhaite simplement que nous prenions le temps de faire des simulations, pour savoir où nous allons. Je ne voudrais pas que l'on augmente les impôts des ménages parce que nous avons mal évalué la part des entreprises".
Yannick Favennec qui a réaffirmé son soutien à Jean-Pierre Raffarin, a tenu à souligner que lorsque des voix s'élèvent dans la majorité, "ce n'est pas un coup de sang, une fronde, une indiscipline, c'est juste une majorité plurielle qui s'exprime dans le respect de sa fidélité à Nicolas Sarkozy et de son droit au débat".
Le député mayennais qui a qualifié l'ancien premier ministre de "résistant des territoires" a salué son courage politique et sa liberté de parole.
"Je ne cherche pas à obtenir quoi que ce soit, a clamé Jean-Pierre Raffarin Je n'ai pas envie de devenir ministre - j'ai déjà donné- aussi je me sens totalement libre de dire ce que je pense, ce que les Français pensent".
Avant de repartir, le sénateur a répondu aux questions de la salle et insisté sur la nécessité de décentraliser les responsabilités, les centres de décisions : "On ne peut pas concentrer tous les pouvoirs entre quelques mains au sommet, sinon on risque la congestion".