vendredi 24 avril 2009

Etats généraux de la dépense publique : un débat constructif autour de Pierre Méhaignerie et Yannick Favennec


Jeudi 23 avril, à 20 h 30, près de 150 personnes sont venues prendre place dans la salle des associations, à Marcillé-la-Ville, pour participer aux états généraux de la dépense publique organisés par Yannick Favennec, en présence, notamment du maire de la commune, madame Yolande Bonneau.
L'objectif du groupe UMP, à l'initiative de cette démarche nationale, et de son président Jean-François Copé, est de permettre aux Français d'être des acteurs de la préparation du budget de la France.
"C'est de la coproduction budgétaire, a indiqué Yannick Favennec. A travers ces états généraux de la dépense publique, notre but est de vous expliquer les contraintes qui pèsent actuellement sur le budget de l'Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités locales.
De vous sensibiliser à l'importance de la maîtrise de nos dépenses publiques et de vous impliquer dans la recherche d'une utilisation plus efficace des fonds publics.
Nous pensons qu'il y a des dépenses qui profitent au pays et des dépenses stupides; des dépenses qui préparent l'avenir et des dépenses qui reproduisent les erreurs du passé. Si nous voulons que la France soit la première à profiter du rebond lorsqu'il surviendra, nous devons nous y préparer maintenant."
Pendant près de deux heures et demi, Pierre Méhaignerie et Yannick Favennec ont répondu aux questions de la salle et recueilli les propositions orales et écrites des personnes présentes.
Voici un échantillon des idées soumises aux deux députés :
Il faudrait diminuer le nombre de conseillers généraux, régionaux, de députés et de sénateurs.
Il faudrait rapprocher le plus possible la résolution d'un problème du niveau où il se pose (délégations, moyens, pouvoirs assortis de contrôles).
Réduire le train de vie des ministères (trop de voitures de fonction, de personnes lors des déplacements ministériels...).
Il faudrait plus de pédagogie de la part des fonctionnaires envers les administrés (dans le domaine social notamment). Cela limiterait les abus et permettrait de responsabiliser les administrés.
Il faudrait faire en sorte que la plus grande partie des décisions d'investissement soit prise au niveau le plus proche du terrain qui est le mieux informé et qui a le meilleur sens critique.
Il faudrait réformer la sécurité sociale en responsabilisant davantage l'assuré, peut-être en modulant le remboursement en fonction des revenus de l'assuré, et traquer beaucoup plus la fraude.
Il faudrait revoir la politique de la France dans les Dom-Tom, et notamment celle en faveur de la défiscalisation, des retraites et des salaires majorés. Pourquoi ne pas interdire à tous ceux qui ne sont pas installés depuis plus de cinq ans dans les Dom-Tom, au moment de leur départ en retraite, de bénéficier de cette mesure de majoration qui incite de nombreux métropolitains à prendre leur retraite là-bas, aux frais de l'Etat! 
Les propositions ont été nombreuses, et toutes ont retenu l'attention des deux parlementaires, mais une a notamment séduit Yannick Favennec, en tant que député et vice-président du groupe d'études sur la vie associative et le bénévolat, à l'Assemblée nationale. Il s'agit, pour un élu national, de ne plus percevoir d'indemnités après 65 ans, dans le cadre de l'exercice de son mandat. A partir de cet âge là, soit il fait du bénévolat, soit il quitte la politique et laisse la place aux jeunes. "J'ai l'intention de proposer cette idée à mes collègues parlementaires, ainsi qu'au Président de la République", a indiqué le député du Nord-Mayenne.