Confronté à un risque de rejet de la loi Macron, le Premier
ministre a décidé d'avoir recours à l'article 49.3 de la Constitution qui
engage la responsabilité du gouvernement afin d’obliger la majorité de gauche à
ne pas s’opposer au texte que Yannick Favennec qualifie de « fourre-tout » et « d’incohérent ».
Pour le député UDI, ce projet de loi risquait
effectivement d’être rejeté car il est apparu « inconsistant, hasardeux, mal préparé et inefficace »
pour bon nombre de députés.
Yannick Favennec pointe également un
problème de méthode : « aucune
concertation préalable avec des professions qui d’emblée ont été stigmatisées
telles que les notaires pourtant si utiles dans nos territoires ruraux. Aucun
travail de fond avec l’opposition - le
gouvernement a balayé d’un revers de main les amendements du groupe UDI destinés
à améliorer le texte ».
Et d’ajouter que celle loi, comme a pu le
dire le président de la République, « ne
va pas révolutionner la croissance française ». Il n’y a en effet « rien sur le temps de travail ni
aucune vraie réforme sur le code du travail ».
Par conséquent, Yannick Favennec se dit
déçu par ce texte qui « ne s’attaque
pas aux racines du mal qui ronge notre dette, notre chômage et notre croissance ».
Il regrette « le passage en force du gouvernement pour un texte qui n’est
finalement qu’un rendez-vous manqué pour la croissance française ».