Le 8 février 2008, le Président de la République a souhaité que la solidarité entre les villes soit réformée pour mieux aider les villes pauvres qui ont une population pauvre. C’est pourquoi le Gouvernement a engagé une réforme des critères d’attribution de la Dotation de solidarité urbaine (DSU) afin de la concentrer là où elle est le plus nécessaire.
"En effet, explique Yannick Favennec, le partage d’une dotation entre 715 villes a un effet de saupoudrage qui empêche de consacrer les sommes nécessaires aux villes qui en ont vraiment besoin.
Si l’objectif de cette réforme (menée en étroite concertation avec le comité des finances locales) est fixé, il n’est pas exact, souligne le député mayennais, de dire que les modalités d’attribution de la DSU sont figées. La discussion est ouverte, Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, a d’ailleurs proposé que les critères de la DSU soient débattus dans un groupe de travail (auquel participent des élus socialistes) spécialement chargé de faire des propositions.
Il ne s’agit pas, insiste Yannick Favennec, de réaliser des économies en baissant le montant global de la DSU (plus d’un milliard d’euros en 2008). Dans le projet de loi de finances de 2009, la dotation de solidarité urbaine augmentera de plus de 6 % par rapport à 2008.
De plus, ajoute le député du Nord-Mayenne, il n’est pas question que les communes qui, sur la base de nouveaux critères, ne seraient plus éligibles, perdent brutalement leur attribution. Une sortie progressive est garantie.
Et de conclure, je trouve inacceptable que le maire de Mayenne se serve de cette réforme basée sur plus d’équité et de justice sociale, pour justifier une hausse des impôts à venir. Après la région des-Pays-de-la-Loire, puis Laval, c’est autour de la ville de Mayenne de connaître une inflation fiscale, qui n’est d’ailleurs pas une surprise puisque que le candidat Angot l’avait laissée entendre pendant sa campagne électorale."