Mardi 2 juin, le député du Nord-Mayenne, Yannick Favennec a interpellé le ministre de l’Agriculture sur l’implication du gouvernement dans la sortie de crise pour les producteurs de lait, à l’occasion de la séance des "Questions au Gouvernement". Il lui a également demandé ce qu’il comptait faire, au travers d’un prix du lait juste et équitable, pour donner aux producteurs de véritables perspectives d’avenir.
Dans sa réponse, le ministre a indiqué avoir proposé la semaine dernière à l’interprofession un nouveau cadre de régulation pour le secteur laitier qui repose sur le rôle central de l’interprofession laitière, le CNIEL (centre national interprofessionnel de l’économie laitière).
"Il lui donne les moyens de construire de nouvelles relations contractuelles durables sur la base d’indices de prix que l’interprofession peut élaborer. Il reviendra ensuite aux producteurs et aux industriels de décliner, dans le cadre de contrats, les modalités de calcul du prix du lait qui seront propres à chaque entreprise. Il offre, également, de la visibilité et de la sécurité à la filière".
Les trois familles de l’interprofession se sont engagées à négocier un accord interprofessionnel définissant leurs futures relations contractuelles avant la fin de l’année.
Au-delà des discussions en cours, notamment sur le niveau de prix du lait pour 2009, sur le plan communautaire, l’engagement de l’utilisation des outils d’intervention sera maintenu au-delà des dates prévues, tant que le marché l’exigera et 70 % des aides directes seront versés par anticipation, au 16 octobre prochain. "C’est de la trésorerie qui arrivera 1 mois et demi plus tôt sur les exploitations agricoles !"
La clause de rendez-vous européenne qui doit traiter de l’après 2015 sera avancée afin de construire une véritable stratégie européenne. "Avant de dire les quotas c’est fini, il faudra avoir des outils efficaces permettant de stabiliser le marché".
Enfin, les services de direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vont mener une vaste enquête auprès de toutes les grandes centrales de distribution sur la formation des marges le long de la filière laitière. L'ensemble des données recueillies sera communiqué, d’ici quelques semaines, dans le cadre des travaux de l'observatoire des prix et des marges, pour éclairer l'ensemble des professions sur les réalités économiques du secteur.