vendredi 6 juin 2008

Assemblée générale de Familles rurales : Yannick Favennec parle du bénévolat

"Permettez-moi de vous dire, combien, comme chaque année, je suis heureux de participer aux travaux de votre assemblée générale.
La différence avec les années précédentes, c’est que cette fois vous avez choisi de me mettre sur le grill en me demandant d’intervenir sur la vie associative et plus particulièrement sur le bénévolat". C'est en ces termes que le député du Nord-Mayenne a entamé son intervention devant les membres de la fédération Familles rurales de la Mayenne, dont leur présidente Annie Béchu (aux côtés de Yannick Favennec sur la photo).
Vice-président du groupe d'études sur le développement de la vie associative et le bénévolat, à l'Assemblée nationale, Yannick Favennec leur a donné son approche d’élu de terrain et d’élu national : "Il n’existe pas d’associations sans bénévoles, et moi qui parcours ma circonscription, quotidiennement, je sais combien ces femmes et ces hommes contribuent à l’animation de nos territoires, et notamment en milieu rural, à la vie dans nos petites communes, à leur attractivité, à leur développement économique et au renforcement du lien social".
Après avoir dressé un constat détaillé de la situation du bénévolat en France, et levé certaines contrevérités : "j’entends beaucoup d’entre-vous me dire qu’il existe, aujourd’hui, une crise du bénévolat. Même si l’on peut avoir cette impression, il n’en est pourtant rien, et les chiffres le démontrent car le nombre de bénévoles est en augmentation constante (+ 5 % en 2005)", le député a présenté les trois défis que l'engagement bénévole doit relever.
"Le premier, et vous en savez quelque chose, ici à Familles rurales, c’est la professionnalisation du secteur associatif. Les bénévoles sont, en effet, confrontés à des responsabilités grandissantes, c’est pourquoi il est essentiel de développer leur formation. 
Le deuxième défi à relever, c’est la difficulté des associations à fidéliser les bénévoles. La vitalité du secteur associatif est très grande, avec en moyenne, 60 000 associations créées chaque année. Cela crée un paradoxe : la concurrence entre les associations. C’est pourquoi il faut réussir à fidéliser les bénévoles, et pour cela, valoriser l’engagement associatif.
Enfin, le troisième défi, c’est le renouvellement du personnel bénévole. En effet, si l’engagement des jeunes retraités constitue un véritable vivier pour les associations, le nombre de jeunes bénévoles est trop faible pour renouveler les actuels dirigeants, c’est pourquoi il est essentiel d’encourager l’engagement des jeunes et des actifs".
Yannick Favennec a ensuite détaillé ce qui a été fait pour relever ces trois défis et ce qui devra être fait dans les années à venir.
Son intervention s'est terminée sur un échange avec la salle, au travers de plusieurs questions/réponses comme "Quelle place occupent aujourd’hui les associations dans l’économie et quelle en est l’utilité pour  la société?"
Le député du Nord-Mayenne a notamment, indiqué, chiffres à l'appui, que "le poids des associations dans l'économie est important et essentiel. Les pouvoirs publics doivent mieux prendre en compte l'intervention croissante des associations dans la sphère économique et les doter d’outils performants adaptés aux récentes mutations économiques, a-t-il conclu.