Le député du Nord-Mayenne, Yannick Favennec a attiré, par le biais d’une question écrite, l'attention de la ministre de la Santé sur la situation particulièrement alarmante de la gynécologie médicale dans notre pays.
"Le déséquilibre manifeste entre l'offre et le besoin de soins ne cesse de s'accroître depuis des années, à tel point que c'est l'existence même de cette spécialité qui est aujourd'hui remise en cause, lui a-t-il indiqué. Cette situation est d'autant plus inacceptable que l'intérêt de cette spécialité d'excellence française est unanimement reconnu.
Les indicateurs de santé publique soulignent la place d'excellence de la gynécologie médicale française en matière de prévention des cancers génitaux et mammaires, de contraception et d'IVG, de traitements hormonaux et de prise en charge de la stérilité. Or aujourd'hui, la pénurie de praticiens se fait cruellement ressentir. Seulement 20 internes sont nommés chaque année alors qu'il en faudrait 60.
Par ailleurs, aucune nomination universitaire n'est intervenue depuis 2006 ce qui ne favorise pas l'enseignement de la spécialité et empêche son développement.
Au regard de cette tendance actuelle, il n'est donc pas exagéré de dire que les risques de disparition de la gynécologie médicale sont réels."
C'est pourquoi, Yannick Favennec a demandé à la ministre de prendre "rapidement les mesures qui s'imposent, afin de préserver la spécificité de la gynécologie médicale en maintenant le nombre de ses patients implantés sur le territoire national et en répondant ainsi à un enjeu essentiel en matière de santé publique".