"Ce matin, alors que les dirigeants de la Société générale ont décidé, sous la pression, de renoncer à leurs stock-options, nous apprenons que le patron de Valéo démissionne, mais avec un bonus de 3,2 millions d’euros. Je suis scandalisé par tant de mépris à l’égard des salariés.
En effet, le PDG de Valéo part avec un airbag en or massif, alors qu’il laisse une entreprise en grandes difficultés qui va supprimer 1 600 emplois en France, dont près d'une centaine en Mayenne. C’est une honte et un manque total de sens des responsabilités !
Je considère qu’une telle attitude est indécente et qu’il devrait rendre cette somme. Sénèque disait : "Toute vertu est fondée sur la mesure".
Dans les PME, les TPE, chez les artisans, bien souvent, par solidarité avec son entreprise, le patron est le premier à baisser son salaire, et quand il ne peut plus faire face, il perd tout, contrairement au PDG de Valéo.
Les dirigeants de Total, Valéo, la Société générale, en cette période de crise, font preuve d’incivisme et d’immoralité. Les bonus, stock options, rémunérations annexes… ne sont pas admissibles.
Nous devons dénoncer ce comportement et empêcher que cela se reproduise. C’est pourquoi il faut légiférer et encadrer les rémunérations des dirigeants d’entreprises qui ont un plan social ou qui bénéficient d’aides publiques.
Il est indispensable de remettre de l’éthique dans le fonctionnement de l’économie !
Le gouvernement doit réagir car il ne faut donner aucun signe d’injustice aux Français qui subissent de plein fouet les conséquences de ce chaos économique et financier."
Yannick FAVENNEC