Samedi 28 mars, le député du Nord-Mayenne a participé à l'assemblée générale annuelle de l'Aven (Vétérans des essais nucléaires).
"C'est une réunion particulièrement importante, a t-il indiqué, parce qu'elle se situe juste après l'annonce par le ministre de la Défense du projet de loi sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, et quelques semaines avant son examen par le Parlement."
En effet, le ministre Hervé Morin vient d'annoncer dix millions d'euros pour les victimes des essais nucléaires. Civils et militaires, ils sont 150 000 à avoir participé aux campagnes d'essais nucléaires.
Dès son premier mandat de député, en 2002, Yannick Favennec a travaillé à une reconnaissance par l'Etat des conséquences sanitaires des essais nucléaires français. Pour le député mayennais, "il était temps que la France indemnise ses vétérans malades ! "
"Le projet de loi du ministre de la Défense est une grande victoire pour l'Aven, qui a remué ciel et terre pour obtenir cette indemnisation, s'est réjoui le député mayennais, mais aussi de toutes celles et de tous ceux qui depuis des années mènent ce combat long et difficile. C'est le succès de toutes les associations et de tous les bénévoles.
C'est aussi l'aboutissement de démarches parlementaires, dont la mienne, puisque le seul groupe politique qui n'avait pas déposé de propositions de loi sur ce sujet, était le groupe UMP".
C'est, en effet, à l'initiative de Yannick Favennec que cela a été fait lors de la précédente législature, puis redéposé sous celle-ci, rejoignant ainsi la démarche des autres groupes parlementaires.
Le projet de loi que le gouvernement présentera avant la fin du semestre au Parlement, se veut "juste, adapté, rigoureux et humaniste. Il prévoit une réparation intégrale du préjudice subi et, surtout, un renversement de la charge de la preuve pour toute personne souffrant d'une maladie induite résultant directement d'une exposition. Nous aurons ainsi un régime unique d'indemnisation pour tous, travailleurs, militaires et population.
Ce projet de loi met enfin la France en conscience avec elle-même et rend justice à tous ceux de nos concitoyens qui avec beaucoup de conviction ont permis à notre pays de faire partie, aujourd'hui, des grandes puissances militaires de la planète".