Dans un article du Figaro de ce jour, vendredi 6 mars, découvrez les propos de Yannick Favennec sur la crise au PS à l'occasion des élections européennes.
Interviewé par la journaliste Sophie Huet, il a livré, en quelques mots, son sentiment sur l'état du parti socialiste.
Plus globalement, pour Yannick Favennec, "le score étriqué du congrès de Reims a été la pire chose qui pouvait arriver au PS. Il a révélé le champ de mines sur lequel les élus socialistes évoluent.
Ils sont ressortis de ce congrès éclopés, encore plus divisés, plus proches de l’éclatement, rincés humainement et ridiculisés sur la place publique.
Pour autant, cela ne leur a pas servi de leçon! Ils continuent de nous livrer un spectacle digne d’une comédie de Molière, seulement là on n’a pas du tout envie de rire, parce qu’en cette période de crise où la majorité se bat pour les Français, les socialistes ne pensent qu’à leurs ambitions personnelles.
C’est affligeant et triste de constater que ce parti, qui aurait pu sortir de son congrès avec une majorité forte, pour être capable de s’affirmer comme une opposition unie et constructive, a tout raté !
Le PS est malade, et le déni de fraternité qui le ronge conduit ses caciques à se mener un combat à mort symbolique, bien loin des préoccupations des Français.
Certes, il faudrait être naïf pour croire que la politique est fraternelle, mais quand il y a un enjeu aussi important que celui de redorer le blason d’un socialisme qui a échoué partout, on n’a pas le droit d’étaler, comme ils le font, les concurrences, les rancoeurs, les clans, les jeux stériles…
Martine Aubry nous promettait le retour en force du PS, c’est plutôt la chronique d’une déchéance annoncée.
L’absence de leader naturel au PS, et la compétition permanente entre présidentiables, vide le parti de son utilité, de son autorité et renforce celui qu’il prétend combattre, l'UMP."